Jolie comparaison. Ce côté contemplatif, c’est beaucoup de la pleine conscience en fait ☺️ et oui, s’il y a quelque chose qui ressemble au bonheur, je pense que c’est ça. Profiter de ce qu’on peut, de ce qu’on a, dans l’instant. Pas forcément simple… mais accueillir les choses comme elles viennent; pas que les jolies choses, mais ne pas s’empêcher de les voir parce qu’il y en a de moins jolies : ce n’est pas la peine de s’ajouter une double peine.
Je vais sans doute me servir de la métaphore avec mes patients. Transformez-vous en vaches ! 🐮
Merci. J’ignore s’il s’agit de pleine conscience - c’est difficile à dire. Ce que je crois, c’est qu’en effet on acquiert (j’ai acquis) une plus grande conscience de son corps - son poids, comment on réagit aux aliments, aux médicaments, ce que gravir un escalier ou une côte représente, etc. Pas le choix.
En revanche, la fatigue est réelle, et je ne suis pas sûr qu’elle favorise une pleine conscience proprement dite.
Mais il est vrai que les angoisses d’antan se sont estompées, comme remisées au placard de l’entrée (de mon corps). Pas totalement disparues, juste hors de vue et inutilisées. Et beaucoup de petites choses me procurent plus de bonheurs qu’avant, dans la mesure où chaque journée, chaque matin, chaque verre d’eau est un don que je savoure précieusement. Tout n’est pas rose, loin s’en faut. Mais c’est comme si les petits riens avaient été dorés à l’or fin. Je les savoure.
Je suppose qu’il peut s’agir d’un mécanisme de compensation ; et tant qu’à faire, j’aurais préféré ne pas avoir ma maladie.
Ah j’imagine bien que oui. On ne va pas tomber dans « tu sais, c’est un mal pour un bien » 🫠 Un mal est un mal, quand même. On le prend juste au mieux.
Mais c’est assez cette idée là, la pleine conscience, être plus ici et maintenant, vivre le moment présent tel qu’il est sans chercher à le modifier, et pendant ce temps en effet on est moins dans nos pensées … (qui nous emmènent beaucoup dans les angoisses d’anticipation du futur ou les regrets du passé). C’est une bonne partie de ce qu’on utilise en thérapie ACT, une des évolutions récentes des thérapies cognitivo-comportementales. Quand la science a rejoint et redécouvert l’intérêt de la méditation ☺️ (et montré que ça marche).
Je vais continuer à étudier ce phénomène. J’en parlerai sans doute ici.
Paradoxalement, j’ai écrit cette infolettre sur la vache parce que je dois rendre en juin un article sur l’angoisse.
C’est en réfléchissant à celui-ci que je me suis rendu compte que la place qu’occupait l’angoisse chez moi avait beaucoup évolué depuis l’apparition de ma maladie (il y a deux ans).
Il n’est pas toujours facile de s’ouvrir à soi-même. Je ne cesse de penser aux mensonges qu’on se fait à soi même. J’aimerais en faire le sujet d’une prochaine lettre : les critiques qu’on m’a adressées.
Tres bel article. Je me permets d’ajouter le très envoûtant “Livre sauvage” (chez Bayard Jeunesse), de Juan Villoro (https://www.babelio.com/livres/Villoro-Le-livre-sauvage/262470) et je lis toujours avec plaisir les récits d Alberto Manguel, que tu dois certainement connaître par cœur
Une belle note, pleine de poésie et de simplicité. On a bien besoin des deux en ce moment merci pour ça. Je continue ma lecture attentive et détaillée de votre incroyable traduction de Lovecraft, je suis à Providence et c'est fantastique. Un autre merci du coup ! Je regarde le ciel un peu couvert ici à Nancy et me demande si nous aurons l'occasion de nous revoir. J'ai fait lire le pays qui descend à ma compagne qui a grandement apprécié. Et nous sommes tellement contents d'avoir bientôt la suite !
Oh ca me fait tellement plaisir, merci ! Il faut absolument qu’on arrive à se voir. Malheureusement, comme vous l’aurez compris, la maladie me cloue (pour l’instant en Pologne). Mais mon travail sur Lovecraft m’a appris (ou le savais je déjà ?) à raisonner en termes de décennie !
Merci aussi pour la gentille note sur Le Pays qui descend. La suite et fin paraît en juin ! (Dans deux mois - une nouvelle étape pour moi, car elle constitue, non pas un tournant dans mes travaux, mais une ouverture vers autre chose. D’autres écrits.)
Merci🫂 larmichettes incluses. On a la même femme on dirait. Je re lis aussi de plus en plus. Je comprends enfin Walter Benjamin dans je déballe ma bibliothèque. On est tous des exilés de soi. Parfois des autres
De Walter Benjamin, je n’ai lu que son livre sur Hannah Arendt. Je souhaitais lire ses livres (en anglais) Reflections et Illuminations. Je ne les ai pas encore commencés. Que me conseillerais tu ?
(L’écriture est un long chemin. L’exil est ma situation depuis 2018. Un exil volontaire, sans doute, mais un exil quand même. Il y a quelque chose de singulier à vivre dans un pays dont on ne parle pas - ou tres mal - la langue.)
Oui ce n'est pas fortuit mon allusion à Walter Benjamin. Son amour du livre, des textes, des mots, comme un universalisme culturel est le centre de son dernier livre, ce fameux '' je déballe ma bibliothèque '' que je te conseille donc. Ses malles de livres l'ont suivi au cours de son errance. Malgré tout il en perdit certaines. Seule sa mémoire suppleait à ces disparitions dramatiques. Il s'empressait d'écrire alors de mémoire des notes qu'il cumula malgré l'effroi et sa disparition. On perd sa trace définitivement dans une tentative de passer en Espagne.
J'ai commis un petit texte hommage il y a qqs années quand j'avais encore un peu de temps pour de la rédaction web.
J'envie ton rythme régulier pour l'écriture. J'ai toujours été souvent à sec. À la recherche du flux/flow qui parfois échappe à notre inspiration. Souvent on dit des libraires qu'ils sont des auteurs frustrés. Moi, clairement je suis plutôt un éditeur frustré 🤣
Très touchant ! Je suis parfois triste, ces temps-ci, de constater notre impuissance face à cet orgueil tyrannique qui occupe le devant de la scène, alors que pourtant, cette belle fraicheur de la simplicité, de l'humilité, sont intérieurement si proches, toujours. Que de pétrissages il nous faut pour mettre un genou à terre !
Merci. Paradoxalement, je travaille à un article sur l’angoisse. Pas si simple. J’ai une idée de ce que je veux faire - l’angoisse est une vieille compagne, mais il me semble qu’elle m’a donné un peu de mou ces derniers temps. A-t-elle obtenu ce qu’elle voulait ?
Merci David, pour ce partage, cette lettre, ta sincérité. Nous sommes compagnons d'infortune, à ce que je vois... La maladie a ceci de bien qu'elle nous impose de reconsidérer la vie.
La notre aussi, de vie. Revenir à l'essentiel. Savourer enfin ces toutes petites choses qui en font le sel. Aimer. Lire. Relire. Écrire... Prends soin de toi, ami.
Merci Philippe, j'apprécie beaucoup. J'espère seulement que la tonalité de ma lettre n'était pas triste - ça n'était pas du tout mon intention. J'aurais préféré ne pas avoir affaire à tous ces problèmes, c'est sûr, mais c'est là et ça a bouleversé ma vie et celle de ma femme. Il faut bien faire avec.
J'ai des contraintes (des tonnes), mais je trouve quand même du plaisir à des tas de trucs - c'est ça que je voulais dire : la liste des bonheurs possibles est infinie.
Pas de tristesse, non, sinon la mienne à lire à quel point la maladie vous empêche, jusqu'à un certain point. J'ai plaisir à lire cette lettre (que je découvre) et à m'abonner. J'ai lu avec infiniment de plaisir, encore, quelques-uns des récits de Lovecraft que vous avez traduits - savourant les avant-textes, vos réflexions sur l'office de traducteur. Je vous souhaite la meilleure santé possible. La photo des vaches me rappelle cet album de Pink Floyd...Animals ?
Merci Bruno, c’était quelque chose l Intégrale, hein ? Maintenant, il faut que je termine la traduction de la correspondance entre Howard et Lovecraft. La maladie est là, j’essaie de faire avec. Le moral est important dans ces cas là. Et je ne veux pas voir tout en noir ni me focaliser sur un feel qui n’est plus.
Oui, je mesure le chantier titanesque que cela a représenté... traducteur moi-même (espagnol du Mexique), je suis admiratif. Lovecraft, qui plus est, ce monument, cet imaginaire si particulier. Quel combat...
Jolie comparaison. Ce côté contemplatif, c’est beaucoup de la pleine conscience en fait ☺️ et oui, s’il y a quelque chose qui ressemble au bonheur, je pense que c’est ça. Profiter de ce qu’on peut, de ce qu’on a, dans l’instant. Pas forcément simple… mais accueillir les choses comme elles viennent; pas que les jolies choses, mais ne pas s’empêcher de les voir parce qu’il y en a de moins jolies : ce n’est pas la peine de s’ajouter une double peine.
Je vais sans doute me servir de la métaphore avec mes patients. Transformez-vous en vaches ! 🐮
Merci. J’ignore s’il s’agit de pleine conscience - c’est difficile à dire. Ce que je crois, c’est qu’en effet on acquiert (j’ai acquis) une plus grande conscience de son corps - son poids, comment on réagit aux aliments, aux médicaments, ce que gravir un escalier ou une côte représente, etc. Pas le choix.
En revanche, la fatigue est réelle, et je ne suis pas sûr qu’elle favorise une pleine conscience proprement dite.
Mais il est vrai que les angoisses d’antan se sont estompées, comme remisées au placard de l’entrée (de mon corps). Pas totalement disparues, juste hors de vue et inutilisées. Et beaucoup de petites choses me procurent plus de bonheurs qu’avant, dans la mesure où chaque journée, chaque matin, chaque verre d’eau est un don que je savoure précieusement. Tout n’est pas rose, loin s’en faut. Mais c’est comme si les petits riens avaient été dorés à l’or fin. Je les savoure.
Je suppose qu’il peut s’agir d’un mécanisme de compensation ; et tant qu’à faire, j’aurais préféré ne pas avoir ma maladie.
Ah j’imagine bien que oui. On ne va pas tomber dans « tu sais, c’est un mal pour un bien » 🫠 Un mal est un mal, quand même. On le prend juste au mieux.
Mais c’est assez cette idée là, la pleine conscience, être plus ici et maintenant, vivre le moment présent tel qu’il est sans chercher à le modifier, et pendant ce temps en effet on est moins dans nos pensées … (qui nous emmènent beaucoup dans les angoisses d’anticipation du futur ou les regrets du passé). C’est une bonne partie de ce qu’on utilise en thérapie ACT, une des évolutions récentes des thérapies cognitivo-comportementales. Quand la science a rejoint et redécouvert l’intérêt de la méditation ☺️ (et montré que ça marche).
Je vais continuer à étudier ce phénomène. J’en parlerai sans doute ici.
Paradoxalement, j’ai écrit cette infolettre sur la vache parce que je dois rendre en juin un article sur l’angoisse.
C’est en réfléchissant à celui-ci que je me suis rendu compte que la place qu’occupait l’angoisse chez moi avait beaucoup évolué depuis l’apparition de ma maladie (il y a deux ans).
Ces petits bonheurs du quotidien qu'on oublie trop souvent de célébrer. C'est un poncif mais tellement vrai ! Et vive les vaches !
Merci pour cette jolie lettre. On devrait s'ouvrir à soi-même (et aux autres) plus souvent !
Il n’est pas toujours facile de s’ouvrir à soi-même. Je ne cesse de penser aux mensonges qu’on se fait à soi même. J’aimerais en faire le sujet d’une prochaine lettre : les critiques qu’on m’a adressées.
Mon article suivant pour cette série sur le site d'une amie sophro est déjà plus dense je pense, il devrait tout autant te parler
https://sophrologie-au-quotidien.com/lecture-soft-skill/
Tres bel article. Je me permets d’ajouter le très envoûtant “Livre sauvage” (chez Bayard Jeunesse), de Juan Villoro (https://www.babelio.com/livres/Villoro-Le-livre-sauvage/262470) et je lis toujours avec plaisir les récits d Alberto Manguel, que tu dois certainement connaître par cœur
Effectivement Manguel fait partie de ma bibliothèque spéciale livres sur les livres
Merci pour la référence que je n'ai pas !
Une belle note, pleine de poésie et de simplicité. On a bien besoin des deux en ce moment merci pour ça. Je continue ma lecture attentive et détaillée de votre incroyable traduction de Lovecraft, je suis à Providence et c'est fantastique. Un autre merci du coup ! Je regarde le ciel un peu couvert ici à Nancy et me demande si nous aurons l'occasion de nous revoir. J'ai fait lire le pays qui descend à ma compagne qui a grandement apprécié. Et nous sommes tellement contents d'avoir bientôt la suite !
Oh ca me fait tellement plaisir, merci ! Il faut absolument qu’on arrive à se voir. Malheureusement, comme vous l’aurez compris, la maladie me cloue (pour l’instant en Pologne). Mais mon travail sur Lovecraft m’a appris (ou le savais je déjà ?) à raisonner en termes de décennie !
Merci aussi pour la gentille note sur Le Pays qui descend. La suite et fin paraît en juin ! (Dans deux mois - une nouvelle étape pour moi, car elle constitue, non pas un tournant dans mes travaux, mais une ouverture vers autre chose. D’autres écrits.)
A bientôt donc, ici ou ailleurs !
Merci🫂 larmichettes incluses. On a la même femme on dirait. Je re lis aussi de plus en plus. Je comprends enfin Walter Benjamin dans je déballe ma bibliothèque. On est tous des exilés de soi. Parfois des autres
De Walter Benjamin, je n’ai lu que son livre sur Hannah Arendt. Je souhaitais lire ses livres (en anglais) Reflections et Illuminations. Je ne les ai pas encore commencés. Que me conseillerais tu ?
(L’écriture est un long chemin. L’exil est ma situation depuis 2018. Un exil volontaire, sans doute, mais un exil quand même. Il y a quelque chose de singulier à vivre dans un pays dont on ne parle pas - ou tres mal - la langue.)
Oui ce n'est pas fortuit mon allusion à Walter Benjamin. Son amour du livre, des textes, des mots, comme un universalisme culturel est le centre de son dernier livre, ce fameux '' je déballe ma bibliothèque '' que je te conseille donc. Ses malles de livres l'ont suivi au cours de son errance. Malgré tout il en perdit certaines. Seule sa mémoire suppleait à ces disparitions dramatiques. Il s'empressait d'écrire alors de mémoire des notes qu'il cumula malgré l'effroi et sa disparition. On perd sa trace définitivement dans une tentative de passer en Espagne.
J'ai commis un petit texte hommage il y a qqs années quand j'avais encore un peu de temps pour de la rédaction web.
J'envie ton rythme régulier pour l'écriture. J'ai toujours été souvent à sec. À la recherche du flux/flow qui parfois échappe à notre inspiration. Souvent on dit des libraires qu'ils sont des auteurs frustrés. Moi, clairement je suis plutôt un éditeur frustré 🤣
Je serais très curieux de lire ton texte hommage à Walter Benjamin. Tu peux le publier ici ?
J'implore ta bienveillance à cette notule
https://sophrologie-au-quotidien.com/jedeballemabibliotheque/
Tu donnes très envie de lire son livre ! Je pense que tout amateur de livres a connu ces émotions
Superbe texte, courageux et plein de poésie
Merci. Je crois que je n’ai plus les moyens d’être lâche. J’aurais bien aimé. Je m’exerce au courage, faute de mieux.
Incroyable lettre ! Merci !
Merci.
Très touchant ! Je suis parfois triste, ces temps-ci, de constater notre impuissance face à cet orgueil tyrannique qui occupe le devant de la scène, alors que pourtant, cette belle fraicheur de la simplicité, de l'humilité, sont intérieurement si proches, toujours. Que de pétrissages il nous faut pour mettre un genou à terre !
Merci. Paradoxalement, je travaille à un article sur l’angoisse. Pas si simple. J’ai une idée de ce que je veux faire - l’angoisse est une vieille compagne, mais il me semble qu’elle m’a donné un peu de mou ces derniers temps. A-t-elle obtenu ce qu’elle voulait ?
La maladie ne vous empêche pas d'écrire de jolis textes comme celui-ci.
Je suis sensible à votre invitation à "ruminer".
Je vous souhaite de retrouver rapidement la santé (et la joie de pisser sans peine). Prenez soin de vous.
Merci David, pour ce partage, cette lettre, ta sincérité. Nous sommes compagnons d'infortune, à ce que je vois... La maladie a ceci de bien qu'elle nous impose de reconsidérer la vie.
La notre aussi, de vie. Revenir à l'essentiel. Savourer enfin ces toutes petites choses qui en font le sel. Aimer. Lire. Relire. Écrire... Prends soin de toi, ami.
Merci Philippe, j'apprécie beaucoup. J'espère seulement que la tonalité de ma lettre n'était pas triste - ça n'était pas du tout mon intention. J'aurais préféré ne pas avoir affaire à tous ces problèmes, c'est sûr, mais c'est là et ça a bouleversé ma vie et celle de ma femme. Il faut bien faire avec.
J'ai des contraintes (des tonnes), mais je trouve quand même du plaisir à des tas de trucs - c'est ça que je voulais dire : la liste des bonheurs possibles est infinie.
C'est bien comme ça que je l'avais compris 😉.
Pas de tristesse, non, sinon la mienne à lire à quel point la maladie vous empêche, jusqu'à un certain point. J'ai plaisir à lire cette lettre (que je découvre) et à m'abonner. J'ai lu avec infiniment de plaisir, encore, quelques-uns des récits de Lovecraft que vous avez traduits - savourant les avant-textes, vos réflexions sur l'office de traducteur. Je vous souhaite la meilleure santé possible. La photo des vaches me rappelle cet album de Pink Floyd...Animals ?
L album de Pink Floyd c’était Atom Heart Mother : l’un de mes préférés. Celui sur lequel j’ai lu tout le cycle de Fondation d Asimov :)
Ah mais oui ! J'ai confondu....
Merci Bruno, c’était quelque chose l Intégrale, hein ? Maintenant, il faut que je termine la traduction de la correspondance entre Howard et Lovecraft. La maladie est là, j’essaie de faire avec. Le moral est important dans ces cas là. Et je ne veux pas voir tout en noir ni me focaliser sur un feel qui n’est plus.
Battre la maladie, aussi, avec les mots.
Je ne sais pas si on peut la battre - ou alors au sens de « pétrir », ça on peut le faire, oui. Pour le reste, on verra.
Oui, je mesure le chantier titanesque que cela a représenté... traducteur moi-même (espagnol du Mexique), je suis admiratif. Lovecraft, qui plus est, ce monument, cet imaginaire si particulier. Quel combat...